enfant de sable (L') de Tahar Jelloun

	Seuil 1998, 256 p. ISBN : 2020238187	Tahar Jelloun - enfant de sable (L') Lien(s) externe(s): - Site de l'auteur
Lectures de «  Mai 2000 » : - enfant de sable (L') - Génération X - saisons de la nuit (Les)

Maroc, années ? ... 30, 40?
Un potier, père de 7 filles en a assez de toutes naissances féminimes. Aussi le 8ème enfant fait son arrivée sur terre (et c'est encore une fille !), il organise une supercherie pour faire croire à tout le monde que le garçon tant désiré est enfin là. Le subterfuge fonctionne. Son épouse habituée à se taire, lui obéit. La sage-femme qui met l'enfant au monde est vieille et puis quelques billets viennent bien à bout de quelque récalcitrante... Le destin de cette fille devenue garçon malgré elle ! Vraiment pas à envier ! Elle navigue entre deux identités, plus garçon dans ses pensées, faits et gestes.
Je ne sais si c'est dû à l'éducation qu'il (elle) a reçue mais sa part de féminité n'affleure pas beaucoup.
Je ne suis pas parvenue à m'attacher à lui (elle). De par son père, elle a eu un vécu complètement tronqué, fait de mensonges, non-dits. Dés la naissance, on lui a infligé un sort vraiment peu enviable. Il (elle) a assumé plutôt bien que mal mais n'a jamais eu à l'égard de son entourage de la compassion, de l'esprit d'entraide envers ses sœurs relégués dans une existence vraiment peu enviable. Le simulacre de mariage avec sa cousine Fatima, condamnée par la maladie l'a quand même quelque peu bonifié. Tout cela est narré sous forme de contes, par des conteurs différents qui chacun, module l'histoire avec sa propre sensibilité. C'est le 1er livre de Tahar ben Jelloun que je lis. Je me suis totalement immergée dans son écriture qui est superbe. J'ai pris mon temps pour lire ce livre, rien que pour me laisser bercer par les mots.

Tout un livre mes amis! Le coeur de l'histoire est le huitième enfant d'une famille qui est en réalité une fille mais que tous croient être un homme à cause d'un pacte entre la mère le père et la sage femme de cet enfant.
Tout autour gravite un vieux conteur aveugle qui raconte cette histoire et bien d'autres qui s'y rattache tout autour. Les personnages se croisent et gravitent dans cet univers digne des mille et une nuit.
Bon j'ai bien aimé quoi que j'aurais préféré que l'auteur conservent son idée maîtresse soit l'histoire de cette jeune fille et son journal qui raconte tout ce qu'elle endurait en étant aux yeux de tous un homme. Il aurait pu creuser davantage cet aspect. Enfin c'est quand même très bien toute cette intratextualité des contes dans les autres et cette intertextualité qui vient ajouter des personnages connus à cet histoire tel que Don quichotte et les mille et une nuits!
Je termine par cette phrase dite par le conteur qui représente bien ce roman: «Et puis un livre, du moins tel que je le conçois, est un labyrinthe fait à dessein pour confondre les hommes, avec l'intention des les perdre et de les ramener aux dimensions étroites de leurs ambitions.»

Étrange destin que celui de cette huitième fille née d'un père prêt à tout pour échapper à ce malheur, à cette honte! Ainsi il achetera le silence de la sage-femme et fera passer l'enfant pour un garçon, Ahmed!
Ahmed recevra une éducation intellectuelle et spirituelle, héritera de son père, épousera sa cousine...mais ne pourra échapper à la folie de cette situation. Est-il homme , est-il femme? Son corps semble cependant avoir suivi le projet du père, puisque sa voix est grave, puisque sa barbe pousse!
Tahar Ben Jelloun soulève le problème du destin des filles prisonnières des mentalités figées.
Tel un conte arabe, l'histoire échappe à son auteur; elle continue à vivre de différentes façons dans la bouche d'autres conteurs. Plusieurs fins sont ainsi offertes au lecteur; à lui de faire alors oeuvre d'imagination!

L'enfant des sables est un conte arabe de Tahar Ben Jelloun. Inspiré d'un fait divers authentique, nous y découvrons la vie d'Ahmed, huitième fille d'un couple musulman dont le père déshonoré de n'avoir eu que des filles choisit de l'éléver comme un garçon.
C'est un conte philosophique assez ambigu déja par le trouble dans lequel se trouve Ahmed mais aussi par la pluriénonciation puisque au fil de l'histoire, différents narrateurs interviennent pour semble t'il dessiner l'avenir du personnage. La fin surprendra, je pense tout le monde, et décevera peut être quelqu'uns, cependant, n'hésitez pas à le lire si vous voulez découvrir l'horreur dans laquelle peut vivre quelq'un qui ne se connaît pas lui même.

Ce livre raconte l'histoire d'une fille qui doit assumer l'identité d'un garçon parce que son père, après plusieurs naissances de filles, a décidé que le prochain enfant serait un garçon, peu importe le sexe réel du futur enfant. C'est donc l'histoire d'une femme élevée en homme avec les privilèges que cela comporte en ce pays. Je n'ai pas tellement aimé ce livre car malgré un sujet intéressant, la narration par un conteur dont le récit passe par des exagérations, des digressions ne contribue pas, pour ma part, à conserver l'intérêt.

Youssou, 28 janvier 2004
Je lui donne la note de :

Le livre est bien dans sont ensemble, cependant la chose qui ma légèrement laisser un goût amère et le caractère sexuelle du livre qui à certain passages sont légèrement trop cru.

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Cel, 26 octobre 2005
Je lui donne la note de :

C'est un conte qui chante tout simplement la vie. À lire sans modération.

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Sílvia, 15 octobre 2005
Je lui donne la note de :

Excellent… je recomande ce livre a tous le monde !

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Pauline, 10 mai 2006
Je lui donne la note de :

J'ai lu ce livre et je l'ai trouvé dur a lire car on s'embrouille très vite et qu'il faut vraiment être concentré pour le lire. Mais cette histoire exploitée est très intéressante.

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Magnus, 28 février 2010
Je lui donne la note de :

Un livre très bien écrit et que j'ai suivi sans problèmes ni confusion. Mais un livre que je ne recommande pas, car l'idée de base, même si originale et intéressante, s'engouffre dans une succession d'histoires vulgaires et l'auteur écrit tant à propos du sexe, car il croit impressionner avec ça, en plus de maintenir la curiosité du lecteur masculin. Personnellement j'estime qu'une vraie bonne histoire n'a pas besoin de sexe ou de violence pour être intéressante. Mais l'auteur, rongé jusqu'à l'os par la mentalité occidentale libertine devient la proie de ses propres désirs en nous assommant avec ces petites péripéties sexuelles de ses personnages. Critiquer la société, d'accord, mais là c'est exagéré.
L'auteur, comme tant d'autres, confond traditions et religion, et rejette sur cette dernière les fautes de la première, une grave erreur qu'il n'est pas le seul à commettre.
J'en ai franchement assez de voir la littérature marocaine tourner autour de la société traditionnelle, des désirs primitifs refoulés, et de l'immigration tout ça.

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